Une expérience inédite

Fin des années 1980, en pleine guerre entre Israël et le Liban, des chercheurs américains (Horne, Johnson, Alexander, Davies et Chandler) lancèrent, sous le nom de «Projet international pour la paix au Moyen-Orient», une expérience tout à fait inédite. Il s’agissait d’envoyer sur les lieux ravagés par le conflit une équipe de penseurs entraînés à la méditation optimiste, avec pour mission de se réjouir en éprouvant un sentiment de paix… comme si la guerre était déjà finie.

L’idée peut paraître loufoque. Mais cette application à grande échelle de la méthode Coué produisit des résultats si spectaculaires qu’ils furent relatés, analysés, modélisés dans une très sérieuses revue académique internationale : «Journal of Conflict Resolution».

Quel était le comportement demandé à ces observateurs ?

Ne pas juger les belligérants quels qu’ils soient, mais voir le conflit comme étant derrière eux.

Aussi incroyable que cela paraisse, sur tous les lieux de combat traversés par cet escadron de «Casques Roses», la paix dont ils se félicitaient devenait une réalité. Mais dès qu’ils arrêtaient de ressentir la paix, la guerre reprenait le terrain.

«Putain, c’est plus facile de faire la guerre que la paix !» s’est exclamé, à bout de forces, l’un de ces soldats de joie.

Testé à plusieurs reprises

Le résultat était toujours le même : le rêve de paix anticipée l’emportait sur la réalité de la guerre.

Sur la base de ces résultats pratiques, des psychologues et des statisticiens de l’université de Princeton réussirent à définir le nombre de personnes nécessaires pour stopper mentalement une guerre. D’après leur étude, il suffit que la √ de 1% de la population concernée ressente la paix, alors celle-ci deviendra réalité. Sur 1.000.000 d’habitants, il faut donc que 100 personnes projettent le bonheur de l’armistice pour qu’elle finisse par être signée. À l’échelle de la planète, d’après le calcul de Gregg Braden, nous avons besoin en conséquence de 7.746 personnes (en 2007) pour assurer la paix mondiale. Il n’y a pas de limite pour le dépôt des candidatures ni de restriction à l’embauche.